Définition juridique d'un acte d'ostéopathie animale
L'acte d'ostéopathie sur les animaux est défini juridiquement par le Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM). L'article R.243-6 dispose "qu'on entend par « acte d'ostéopathie animale », les manipulations ayant pour seul but de prévenir ou de traiter des troubles fonctionnels du corps de l'animal, à l'exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques. Ces manipulations sont musculo-squelettiques et myo-fasciales, exclusivement manuelles et externes.
Pour la prise en charge de ces troubles fonctionnels, les personnes réalisant des actes d'ostéopathie animale effectuent des actes de manipulations et mobilisations non instrumentales, directes et indirectes, non forcées."
Afin de comprendre plus facilement ce qu'est l'ostéopathie animale, nous vous invitons à visionner cette vidéo de François Lecuyer Gemeline, Président de Biopraxia et ostéopathe animalier inscrit sur le Registre National d'Aptitude (RNA) du Conseil National de l'Ordre des Vétérinaires (CNOV) qui vous explique de vive voix en quoi consiste l'ostéopathie sur les animaux.
L’ostéopathie animale et les autres pratiques sur les animaux
L’ostéopathie animale se différencie de toutes les autres disciplines par son approche globale.
Biopraxia intègre dans son enseignement la systémique. Cette approche permet d'étudier pertinemment l'organisation et les interrelations entre les éléments des animaux et ceux de leur environnement. La systémique tient compte des propriétés émergentes qui naissent de ces interactions ainsi que des objectifs visés par les différentes fonctions. La systémique constitue un "outil de raisonnement" permettant de prévoir, modéliser et analyser le comportement de systèmes complexes... comme peut l'être un mammifère !
Aucune autre pratique de thérapie manuelle appliquée aux animaux n'utilise cet outil pourtant employé par les mathématiciens, les économistes, les écobiologistes... C'est le seul moyen d'agir sur une organisation complexe et de pouvoir en prévoir les répercussions. Il en découle une façon tout à fait particulière d’analyser les causes des phénomènes pathologiques et de conduire ses traitements appliquée aux animaux.
Pour analyser ces causes, outre les connaissances d’anatomie et physiologie, Biopraxia s'appuie sur un modèle mécaniste du vivant, d'où la méthode biomécaniste. Cette approche novatrice concède à l’ostéopathie animale mécaniste une rigueur exceptionnelle dans sa recherche de la causalité.
Le principe même de l’ostéopathie animale étant d’établir une analyse juste avant d’envisager une action du praticien quelle qu’elle soit. Pour Biopraxia, l’ostéopathie animale est d’abord une méthode éprouvée d’analyse de la cause des maux, avant d’être une technique.
L’ostéopathie animale se préoccupe de la précision et de l'adéquation de ses techniques. Ce qui assure l’innocuité de leur emploi par des ostéopathes animaliers certifiés et inscrits sur le RNA du CNOV.
Plus qu'un arsenal de techniques, pour nous, l’ostéopathie animale se veut être une méthode, un "fil conducteur" de nos parcours de formation et de notre pratique ostéopathique.
Sa particularité au regard d'autres "thérapies manuelles" s'observe donc davantage sur le mode et le lieu d'application, plus que sur le geste proprement dit. Geste qui aurait plus de 2000 ans et dont personne ne peut encore s'attribuer la paternité.
Biopraxia a mis au point une approche tridimensionnelle des mouvements articulaires venant détailler la technique en un geste précis et permettant l'application sur des chevaux, des chiens, chats ou des bovins.
Doux, indolore, précis et non nuisible sont les mots caractérisant le "traitement" pouvant être mis en place par l’ostéopathe animalier utilisant la méthode biomécaniste. Cela vient distinguer l'ostéopathie animale de certaines autres pratiques manipulatives.
En aucun cas, les techniques utilisées par Biopraxia ne peuvent aboutir à des actes de mobilisation forcée des articulations, jugés à juste titre par le corps médical comme brutaux et dangereux pour les animaux.
La méthode biomécaniste enseignée à Biopraxia
La méthode biomécaniste enseignée à Biopraxia est une application de la systémique au domaine thérapeutique. Pour simplifier, par des actions manuelles douces et informatives, elle permet de rendre à un organisme sa capacité d’auto-guérison.
Avant tout scientifique, cette méthode est réellement globalisante : elle envisage à la fois la causalité de la dysfonction à l’intérieur du corps de l’animal, à l’extérieur, mais aussi dans son milieu.
La méthode enseignée à Biopraxia est enrichie par des techniques fonctionnelles et structurelles permettant d'appliquer les traitements ostéopathiques efficaces.
Sur le plan fondamental, l'ostéopathie animale est une démarche visant à établir une relation de causalité entre les phénomènes présentés par les animaux et leurs structures anatomiques. Ceux-ci étant considérés comme des systèmes en interaction avec leur milieu extérieur.
Sur le plan des applications, l'ostéopathie animale enseignée à Biopraxia est une méthode visant à rétablir la stabilité des animaux en agissant, soit sur leurs déséquilibres structuraux acquis, soit sur leurs variables d'entrée inadaptées au maintien de leur stabilité.
Héritière des travaux de John Little John et vitaliste par la pensée de son créateur, Andrew Taylor Still. L’ostéopathie animale est une médecine manuelle qui repose sur des fondements scientifiques,
La méthode mécaniste de Biopraxia invite à constater que tout système du vivant, fruit de millions d'années d'évolution, doit optimiser son fonctionnement. Si cet équilibre est perturbé, si un dysfonctionnement apparaît, l'ostéopathe animalier cherchera à en identifier la cause et à la réduire par des techniques spécifiques ou à orienter le patient vers le traitement approprié.
Ecouter la conférence complète sur la méthode biomécaniste
Techniques d'ostéopathie animale enseignées à Biopraxia
Nous utilisons des techniques connues, comprises, partagées et répondant aux critères scientifiques précédemment énoncés par la méthode.
- Des techniques empiriques validées par leurs résultats systématiques et reproductibles. Ces dernières font l’objet de recherches afin d’en comprendre les mécanismes. Le pragmatisme nous impose, d'ores et déjà, de les utiliser.
- Des techniques qualifiées de structurelles et fonctionnelles qui répondent à ses exigences.
Pour Biopraxia, l’ostéopathie animale est une médecine qui :
- Intègre le concept mécaniste comme méthode rationnelle analytique utilisant la pensée linéaire pour définir des séquences physiologiques et physiopathologiques. Elle cherche ainsi à établir une causalité objectivée de la dysfonction somatique à partir d’expressions fonctionnelles observées.
- Étudie les mécanismes informatifs et de régulation du vivant, en utilisant la systémique permettant de déterminer les relations entre les sous-systèmes, le système vivant et son environnement. La systémique permet l’approche holistique.
- Intègre la téléonomie pour la compréhension de l’adaptation néguentropique.
- Spécifiquement dédiée aux animaux domestiques, elle intègre la contrainte anthropique dans son diagnostic.
À cette fin, elle utilise dans sa réflexion sur le vivant, la méthode analytique et cybernétique déductive étiopathogénique et inductive de l’approche systémique. Elle s’inspire de tous les travaux scientifiques et de recherche reconnus par l’ostéopathie et la communauté scientifique.
L’ostéopathie animale n’est pas une approche vétérinaire.
Si elle n'est pas médicale au sens allopathique, elle s'inscrit néanmoins dans une démarche d'équilibre des structures, elle évalue et reconstitue l’histoire phénoménologique à la lumière de leurs fonctionnalités. Son action est déterminée, dans le respect des lois du vivant, par son analyse et sa méthode. L’ostéopathie animale permet d'optimiser le potentiel d’adaptabilité des systèmes vivants.
L'ostéopathe animalier n'emploie ni pharmacopée ni instrumentation.
La rigueur de la démarche de l’ostéopathie animale amène l’ostéopathe animalier à être conscient de ce qui est de sa compétence et de ce qui ne l’est pas. Il sait par exemple que les pathologies inhérentes à une atteinte structurelle irréversible ou à une malformation ne le concernent en aucun cas. Il ne peut avoir aucune action directe sur la douleur, une atteinte infectieuse grave, ni diagnostiquer une maladie. Ainsi, il est en mesure de référer, dès que nécessaire, à un vétérinaire, un maréchal ferrant, un dentiste équin ou encore un comportementaliste.
A noter que depuis Avril 2017 une réglementation encadre certains actes ostéopathiques considérés comme vétérinaires. Pour consulter la règlementation, cliquez ici